Est-il problématique de rechercher, dans les aliments végétaux, des saveurs et textures similaires à celles qu’on trouve dans les produits d’origine animale ?

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Est-il problématique de rechercher, dans les aliments végétaux, des saveurs et textures similaires à celles qu’on trouve dans les produits d’origine animale ?

1 – Remise en contexte

Au fur et à mesure que se développe la prise de conscience des nuisances infligées aux autres animaux, se développe une offre alimentaire nouvelle, proposant des alternatives à la consommation de chair et autres produits d’origine animale : steaks ou nuggets de céréales, “simili-carnés”, saucisses végétales, laits et fromages végétaux…

Ces produits ressemblent souvent aux produits d’origine animale qu’ils remplacent, parfois de manière bluffante ; et cela suscite quelques fois l’incompréhension ou le rejet : on accuse les personnes véganes d’être “incohérentes”… Ou “frustrées”, raison pour laquelle elles se jetteraient sur ce genre de préparations alimentaires pour “combler un vide”.

2 – Des repères qui facilitent le quotidien

La similarité de l’aspect, des saveurs, des textures (et parfois de l’odeur, notamment pour les fromages) et de la dénomination de ces produits végétaux présente pourtant l’avantage de correspondre aux repères alimentaires de beaucoup de personnes, et donc de faciliter le quotidien de celles qui refusent l’exploitation et la mise à mort des autres animaux à des fins alimentaires. Cela permet de choisir plus rapidement et plus facilement, de mieux savoir comment les préparer ou à quoi s’attendre en termes de goût.

3 – Ce qui compte, ce sont les nuisances induites

L’achat et la consommation de ces produits ne sont donc pas des marques “d’incohérence” ou de “frustration”, mais plutôt d’un fait qu’on a parfois tendance à oublier avec la multiplication des offres commerciales liées au véganisme : les personnes qui sont véganes le sont très majoritairement pour des raisons éthiques liées aux nuisances infligées aux autres animaux, et non par dégoût pour certaines saveurs ou textures.

Beaucoup de personnes véganes aiment le goût du fromage, des laitages, de la chair. Ce n’est donc pas par dégoût ou par principe dogmatique qu’elles rejettent la consommation de produits d’origine animale, mais par souci de ne plus cautionner un système qui implique que les autres animaux sont considérés comme des ressources, c’est-à-dire des propriétés n’ayant pas le droit de disposer de leur corps et de leur vie.

Pour résumer : si l’aspect, le goût ou la texture d’un produit végétal rappelle l’aspect, le goût ou la texture d’un produit d’origine animale, cela ne pose pas intrinsèquement problème.

On n’est pas végane par dégoût de certains produits, mais par rejet des nuisances qu’ils impliquent.