Pêche « sportive » et « de loisir »

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Quel est le problème avec la pêche “sportive” et “de loisir” ?

1 – Une pratique éthiquement injustifiable

Dans nos sociétés, la pêche n’est pas une nécessité, mais un loisir, un sport. Or, poursuivre, mutiler et/ou tuer un être sentient pour son propre plaisir est indéfendable d’un point de vue éthique.

2 – Les poissons sont des êtres sensibles et conscients

Malgré ce que peut laisser penser l’absence d’expression faciale ou sonore perceptible par les êtres humains, les poissons ont une activité mentale complexe. Ils peuvent communiquer entre eux de façon élaborée, utiliser des outils, garder en mémoire toute leur vie des éléments analysés dans leur jeunesse… Il a aussi été démontré qu’ils remplissent tous les critères habituellement utilisés pour évaluer la capacité des animaux terrestres à ressentir la douleur.

Pour ces animaux, la pêche est donc source de souffrances, notamment d’un stress important. D’autres actes couramment pratiqués par les personnes qui pêchent sont également problématiques de ce point de vue : crochetage des chairs avec une gaffe, mises à mort laborieuses ou hasardeuses, “pêche au vif” (qui consiste à hameçonner le corps d’un petit poisson vivant servant d’appât mobile), éviscération ou écaillage à vif, etc.

3 – La pratique du “No-kill” est, elle aussi, délétère

Le “No-kill” (“sans tuer”, en Anglais) consiste à relâcher les poissons après les avoir pêchés. Cette pratique est source d’un stress intense pour les poissons qui se débattent, luttent et s’épuisent pour ne pas être capturés.

Elle porte mal son nom : un certain nombre de poissons meurent des suites des blessures provoquées par les hameçons, la levée hors de l’eau ou la manipulation par les personnes qui pêchent. Il est courant que ces dernières, en cherchant à retirer un hameçon avalé profondément, arrachent les organes internes du poisson. Par ailleurs, cette pratique ne peut pas être justifiée par une quelconque nécessité, puisque le but est juste de se divertir.

4 – Après la pêche, les dégâts continuent

L’abandon de déchets dans les milieux naturels est inévitable : les lignes cassées, les plombs, leurres en plastique et autres hameçons sont abondamment retrouvés dans l’eau, accrochés aux rochers ou aux plantes aquatiques, parfois même dans les arbres suite à des lancers ratés.

Ils continuent de tuer longtemps après avoir été abandonnés : les fils s’enroulent autour des membres de certains animaux et provoquent des nécroses des chairs. Ils peuvent également cisailler les membres et les ailes de certains oiseaux empêtrés dedans, les étrangler ou les empêcher de se nourrir.

La vie des autres animaux ne nous appartient pas. Nous devons refuser leur exploitation et leur mise à mort.

SOURCES ET INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Au sujet de la souffrance des poissons et autres animaux aquatiques :

« Les nombreuses preuves de la complexité comportementale et cognitive du poisson, et de sa perception de la douleur, suggèrent qu’il serait souhaitable d’accorder aux poissons le même niveau de protection que n’importe quel autre vertébré. » Brown, C. Anim Cogn (2015) 18: 1. https://doi.org/10.1007/s10071-014-0761-0

– Lynne U. Sneddon, Evolution of nociception and pain: evidence from fish models, 23.09.2019 : https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rstb.2019.0290

– Lynne U. Sneddon, Pain in aquatic animals, Journal of Experimental Biology 2015 218: 967-976; doi: 10.1242/jeb.088823. http://jeb.biologists.org/content/218/7/967

– Chandroo et al., Can fish suffer?: perspectives on sentience, pain, fear and stress, Applied Animal Behaviour Science, 2004. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0168159104000498#!

Pour en savoir plus sur l’éthologie des poissons :

« Qui sont les poissons ? » Vidéo de Cervelle d’oiseau
– Article « La vie sociale des poissons » (Association PEA – Pour l’Égalité Animale)
– Article « L’intelligence des poissons » (Association PEA – Pour l’Égalité Animale)

Pour en savoir plus sur la « pêche au vif ».