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1 – Cet argument rend invisibles les victimes
Tenter de justifier une souffrance avérée (celle des animaux) par une souffrance supposée (celle des végétaux), est un procédé qui vise à rendre invisibles les victimes de nos choix, dans le but de nous déculpabiliser.
2 – Les végétaux sont dépourvus de système nerveux
Les végétaux n’ont pas de système nerveux. Or, s’il n’y a pas de nerfs, il n’y a pas de capteur de douleur, donc pas de douleur ressentie. À l’inverse, les animaux (en dehors de quelques rarissimes exceptions, comme les éponges), en sont pourvus : poissons, cochons, êtres humains, grenouilles, sauterelles, poules, escargots, abeilles, crabes…
Un tel équipement biologique serait de toute façon inutile aux végétaux. La douleur est un signal qui pousse un individu à réagir dans le but de l’éviter : par la fuite, l’attaque, l’évitement, etc. Les végétaux étant dépourvus de ces capacités de réaction d’évitement, ressentir la douleur ne leur serait d’aucun bénéfice.
Certaines personnes prétendent que la capacité des plantes à communiquer entre elles est une preuve de leur capacité à souffrir. Or, les messages chimiques émis peuvent l’être indépendamment d’une quelconque capacité à ressentir la douleur. Les bactéries, qui ne sont ni des animaux, ni des végétaux, communiquent également entre elles. Étrangement, personne ne parle de leur hypothétique souffrance…
3 – Une alimentation carnée tue plus de végétaux
Il faut en moyenne dix protéines végétales pour créer une protéine animale. Quoi qu’il en soit, une alimentation exclusivement végétale tue donc beaucoup moins de végétaux qu’une alimentation carnée.
4 – Un rappel : manger des produits animaux est inutile à notre santé
Référez-vous à la position officielle de l’Association Américaine de Diététique (composée de 100 000 nutritionnistes et diététiciens) : “les alimentations végétariennes bien conçues (y compris végétaliennes) sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. [Elles] sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs.”